Cette RogueFiction ne vient pas de Moi...L'auteur reste inconu puisque je l'ais pris sur un Skyblog qui elle Non plus ne savait pas de qui elle venait !Mais si vous le savez dites Le 
;)!L’hiver pointait son nez sur Poudlar ; quelques flocons de neige venaient parfois s’ajouter aux blancs tapis recouvrants les jardins du château. Quelques hiboux voletaient dans le froid, portant des paquets, des lettres… Tandis que la majorité des élèves se réchauffait auprès des feux dans les salles communes, les plus jeunes téméraires jouaient dehors dans la neige.
- Potter ! Potter !
Harry se retourna, surpris.
- Encore en train de rêvasser, Potter, cracha Rogue avec hargne. Le cours se passe ici, et non pas dehors ! Retenue, ce soir, huit heures dans mon bureau.
Des ricanements se firent entendre du côté des Serpentars. Harry lança furtivement un regard haineux à Malfoy, avant de se retourner vers Rogue, pour articuler difficilement :
- Oui, professeur.
- Bien. Reprenons.
L’adolescent baissa les yeux sur sa feuille, incapable de supporter davantage la vue de son enseignant. En six ans, il avait appris à se calmer lorsque ce dernier s’acharnait sur lui, sans raison. Qu’avait-il fait, à l’instant, si ce n’était jeter un coup d’œil par la fenêtre ? Vraiment, à quoi pouvait bien penser Dumbledore pour donner à Rogue le cours de défense contre les forces du mal ?
- Harry, tu ne devrais pas te laisser faire, murmura Ron, assis à côté de lui.
- Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? Même si je n’étais pas là, il arriverait à m’accuser de quelque chose.
- C’est quand même abusé, là… T’as rien fait !
- Je sais, mais j’y peux rien !
- Potter ! Qu’est-ce que je viens de dire ?
Harry leva les yeux vers Rogue, confus.
- Je… je ne sais pas, monsieur.
- Eh bien, lorsque Monsieur Potter aura fini de nous faire perdre notre temps, nous pourrons peut-être passer à l’exercice pratique !
L’adolescent se tu, baissant les yeux une fois encore. Ron lui lança un regard désolé, culpabilisant, mais Harry exprima d’un signe de tête qu’il ne lui en voulait pas. C’était ainsi depuis le début de l’année : Rogue avait réussi à transformer sa matière préférée en un véritable cauchemar.
- Il dépasse les bornes ! ragea Hermione une fois qu’ils furent sortis de la classe. On devrait faire quelque chose !
- Moi aussi, j’aimerai bien aller l’assassiner pendant son sommeil, mais je pense que ce n’est pas aussi simple, lâcha Harry d’un ton sarcastique.
- Harry, je suis sérieuse ! Rogue s’en prend à toi sans aucune raison ! Même lorsque tu as lancé ton sort, il a trouvé à redire, alors que tu l’as mieux réussi que les trois quarts de la classe !
- On peut toujours demander à Dumbledore de le virer, proposa Ron.
- Bien sûr, bien sûr ! coupa le brun. Ca ne sert à rien de vous énerver avec ça : c’est mon problème. Il finira bien par se calmer, à la longue, alors tant que j’arrive à le supporter, arrêter de vous mêler de ça ! D’accord ?
Les deux autres hochèrent la tête, sans grande conviction. Ils se rendirent tous les trois en direction de la grande salle, affamés. Une fois servi, Ron recommença :
- Tu ne veux pas lui demander ?
- Demander quoi ? articula Harry entre deux bouchées.
- Pourquoi il s’acharne sur toi !
- Bien sûr, tu me vois aller le voir et lui dire gentiment : « Professeur, pourrais-je savoir pourquoi vous me détestez autant ? » !
- Tu peux toujours essayer, dit alors Hermione. De toute façon, ça ne pourra jamais être pire entre vous deux que maintenant.
- Franchement, je préfère ne même pas savoir…
En finissant sa phrase, il leva des yeux pleins de haine en direction de la table des professeurs, où se trouvait Rogue.
Le soir venu, après le dîner, Harry se rendit en silence dans le bureau de Rogue. Il toqua puis entra, et le professeur afficha un sourire mauvais :
- Vous voila, Potter. Et en retard !
- Je terminais un devoir, professeur, et…
- Epargnez-moi vos excuses stupides, Potter. Mettez-vous plutôt au travail !
L’adolescent retira son manteau, s’assit à un petit bureau et, sortit de son sac sa plume et son encre, pour se pencher sur le devoir qu’avait spécialement préparé Rogue. Il le commença en silence, admirant presque le sadisme mis en œuvre concernant la difficulté excessive de ce travail. Il s’écoula plusieurs heures dans un silence quasi-total, où l’on n’entendait que le bruit de la plume sur le parchemin. Alors que la retenue allait se terminer, Harry parla :
- Professeur, j’ai une question.
- Allez-y.
- Pourquoi me haïssez-vous autant ? Ai-je fait la moindre chose qui mérite ce que vous me faites ?
- Je pense que vous en savez déjà assez, répondit-il d’un ton froid.
Harry comprit tout de suite de quoi parlait Rogue : les images qu’il avait vues par accident dans la Pensine, l’année passée.
- Professeur… je comprends que vous haïssiez mes parents, mais pourquoi moi ?
Baissant les yeux, il ajouta :
- Je ne les ai même pas connus…
Tandis que Rogue ne répondait pas, son visage inexpressif figé, l’adolescent continua :
- Quand j’ai vu ce qu’il s’était passé, dans la Pensine… j’étais triste pour vous. Je me suis moi-même étonné à penser cela.
- Je n’ai pas besoin de votre pitié, Potter ! ragea le professeur.
Harry ne prêta aucune attention à la remarque, et ajouta :
- Si je l’avais pu, je l’aurais arrêté. Mais j’étais impuissant, et, pendant un instant, je ne pouvais m’empêcher de détester mon père pour ce qu’il avait fait.
L’adolescent se tu, ne sachant plus que dire. Le silence s’installa, jusqu’à ce que Rogue ne prenne la parole :
- Si James me ridiculisait ainsi… c’est parce qu’il voulait que je le déteste. En réalité, je l’aimais.
Harry ne pu retenir un hoquet de surprise. Il regarda Rogue qui continuait, comme si de rien n’était.
- Je me surprenait moi-même à éprouver ce genre de sentiment envers un homme. Comme je pensais que ça m’aiderait à comprendre, j’ai fini par lui avouer. Bien sûr, il m’a rejeté, et pour effacer cet amour, il n’a rien trouvé d’autre que de le changer en haine. Il est devenu odieux avec moi, il faisait tout pour que je le trouve détestable… Pourtant, au fond de moi, je connaissais la raison de ses agissements. J’ai fait semblant de marcher dans son jeu, mais j’ai continué, secrètement, et malgré mes efforts, à l’aimer.
L’adolescent écoutait avec attention la confession de son professeur, cherchant sur son visage la trace du moindre sentiment ; il lui sembla alors qu’il fut sculpté dans la pierre, car seules ses lèvres se mouvaient alors qu’il reprenait :
- Quand je vous ai vu pour la première fois, Potter, c’est votre père que je voyais. Ce passé, que je pensais bien loin déjà, est remonté en moi d’un coup. Plus le temps passe et plus vous lui ressemblez. D’abord, ça m’irritait, et je me suis efforcé jusqu’à présent de vous haïr… pour ne pas commettre les mêmes erreurs qu’avec votre père. Mais malgré tous mes efforts, je continue d’aimer James… à travers vous, Potter.
Harry ne pu prononcer le moindre mot, les yeux écarquillés par la surprise.
- Vous me demandiez tout à l’heure si vous aviez fait quoi que ce soit qui mérite de la haine.
Il hocha lentement la tête.
- En réalité, oui, Potter, je vous en veux.
- Pourquoi ?
- Pour avoir fuit Serpentar à votre arrivée ici. Vous auriez brillé dans ma maison, et pourtant… vous avez suivi le chemin de vos parents… C’est en ça aussi que vous me rappelez James.
- Je n’ai aucun regret à être à Gryffondor ! s’écria soudainement Harry, à la surprise de Rogue. Cela… n’a rien à voir avec vous, expliqua-t-il, mais plutôt… Quand je vois les élèves de Serpentar, comme Malfoy, je préfère en être loin. Je ne pense pas que ce soit une raison valable pour me détester.
- Draco n’est qu’un imbécile, annonça Rogue le plus naturellement du monde, et cette fois, ce fut Harry le plus surpris. Il n’a plus aucun respect pour personne, depuis l’emprisonnement de son père, et puis… avec lui, j’essayais seulement de vous oublier.
En prononçant ces paroles, Rogue s’était approché de son élève. Il posa une main sur son épaule, et Harry le regarda, perplexe.
- Professeur, qu’est-ce que… ?
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase : Rogue avait posé son doigt sur les lèvres de l’adolescent, imposant ainsi le silence, avant d’y placer les siennes, dans un baiser inattendu. Surpris, Harry ne bougea pas, ne réalisant pas réellement ce qui se passait. Pour la première fois, Rogue dégageait une douceur extraordinaire ; ses mains vinrent se poser sur le visage d’Harry, puis caressèrent son cou pour finir sur le col de sa chemise, qu’il commença à déboutonner sans pour autant dessouder leurs lèvres. Le jeune brun se laissait enivrer dans cette tendresse si soudainement offerte : c’était comme si en un instant, on lui avait restitué l’affection dont on l’avait privé durant toute son enfance. Le col ouvert, Rogue s’attaqua aux premiers boutons de la chemise.
Tout à coup, Harry ouvrit les yeux, fuyant d’un bond en arrière la douce étreinte de son professeur. Ce dernier le regarda remettre en place ses vêtements.
- Potter !
- Professeur, fit l’interpellé en récupérant ses affaires, il vaut mieux arrêter tant qu’il en est encore temps.
Il fit rapidement son sac, et avant de quitter le bureau, lui lança un regard désolé :
- En fait, c’est vous qui aviez raison : il faut parfois haïr pour ne pas aimer.
Sans un mot de plus, l’adolescent s’en alla, laissant Rogue seul dans le bureau silencieux.
Lorsqu’il entra dans la salle commune, Harry fut soulagé de la trouver vide. Après ce qu’il s’était passé, il préférait n’avoir à parler à personne. Il monta directement aux dortoirs, où chacun dormait déjà en silence. Déposant ses affaires au pied de son lit, il se changea et se glissa sans attendre dans les couvertures.
Le lendemain, tout sembla rentrer dans l’ordre. Harry garda pour lui les évènements de la nuit passée, et le cours de défense contre les forces du mal se déroula comme les autres. Lorsque tous les élèves eurent quitté la salle, Rogue vint à sa fenêtre, posant son regard sur trois silhouettes qui traversaient la cour enneigée. Avant qu’ils ne disparaissent à l’entrée d’un couloir, l’un des trois élèves se retourna, jetant un regard en direction de la salle de classe.
- Harry, tu viens ? demanda Ron, remarquant que son ami s’était arrêté.
- J’arrive, répondit l’autre en le suivant, détachant ses yeux de la silhouette, qui, là-haut, se tenait à sa fenêtre.
La neige se mit à tomber sur la cour bientôt déserte. Dans la salle de classe, Rogue affichait un léger sourire, triste, mais, pour la première fois depuis longtemps, sincère.
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Dim 29 Oct - 22:42
